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26/02/22

SUR LA ROUTE DU BLUES - Sur la route de Memphis…

Sun Studio Memphis © Anissa Hammadi

Au bout de 450 km se profile enfin Memphis, berceau du blues. La petite ville, bordée par le Mississippi, semble figée dans le passé. Pour attirer les touristes, elle mise tout sur ses deux « Kings » : Elvis Presley et Martin Luther King.

C’est à Memphis que le succès a commencé pour bon nombre d’artistes illustres. Elvis Presley a poussé la porte du petit Sun Studio (706, Union Ave, photo) pour enregistrer le titre « Blue Suede Shoes », entre autres.

Surmonté d’une guitare, le studio d’enregistrement aux briques marrons ne passe pas inaperçu. À l’intérieur, tout est là pour rappeler l’univers d’Elvis. La musique en fond, la vieille télé des années 1960 et le jukebox dans un coin. La guide, qui n’est pas avare d’anecdotes, est elle-même chanteuse. Elle raconte l’histoire du blues, depuis le travail dans les champs de coton jusqu’à la naissance de certaines chansons mythiques.

Stax (926 E. McLemore Ave), l’autre label historique, a lui aussi été transformé en musée. Il a enregistré entre les années 1960 et 1970 les plus grands artistes de soul et de rhythm and blues : Otis Redding, Rufus Thomas ou encore Johnnie Taylor.

Moins commercial, Stax est l’emblème du métissage entre artistes blancs et noirs. On y voit une reconstitution du studio original, des costumes de scène, des guitares, et même la Cadillac de Isaac Hayes !

Enfin, le Rock’n’Soul Museum (191 Beale St) mérite le détour. La visite commence par une vidéo mettant en parallèle la naissance du rock and roll et de la soul à Memphis. Belle et riche collection d’objets d’époque : vêtements, micros, instruments de musique, etc.
Routard

MUSIC - Louis Armstrong - Go down Moses

"Go down Moses"

14/02/22

SUR LA ROUTE DU BLUES - Highway 61, la « Blues Highway »

 Highway 61, la « Blues Highway »

C’est à Saint-Louis que l’on rejoint enfin la mythique Highway 61, qui a notamment inspiré l'un des meilleurs albums de Bob Dylan (Highway 61 Revisited). Longue de 2 300 km, cette route sillonne le pays du Nord au Sud, de Wyoming dans le Minnesota à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane.

Elle est surnommée la « Blues Highway », car elle couvre la plus grande partie de la route du blues. La petite sœur de la « 66 » arpente tout le delta du Mississippi, depuis Memphis jusqu’à la Nouvelle-Orléans. Le territoire où le blues plonge ses racines.

La Route 61 est aussi au cœur d’une mystérieuse légende : en 1930 à Clarksdale, sur la jonction entre la 61 et la 49, le talentueux guitariste et chanteur Robert Johnson aurait vendu son âme au diable pour devenir le maître du blues.

Avant lui, un autre bluesman, Tommy Johnson, prétendait avoir fait de même pour se transformer en virtuose de la guitare. Les deux hommes portant le même nom, personne ne sait si la légende a été attribuée à tort à Robert Johnson ou si celui-ci se plaisait à reprendre l’histoire à son compte.

Quoiqu’il en soit, le mythe du « pacte avec le diable » a perduré grâce aux croyances vaudoues très tenaces au sein de la communauté noire de l’époque. Depuis, le croisement entre les routes 61 et 49, surmonté de deux guitares bleues entrelacées, est devenu une curiosité incontournable.

Routard

09/02/22

SUR LA ROUTE DU BLUES - Chicago, le fief de Buddy Guy

Entre les deux guerres mondiales, Chicago fut une terre d’accueil pour la population noire fuyant la ségrégation et la pauvreté dans le sud du pays. Ces migrants ont apporté avec eux leurs valises, mais aussi leur culture musicale.

Aujourd’hui troisième ville des États-Unis, la « Windy City » continue de vibrer. En journée, quelques musiciens de rues, saxophonistes solo ou jazz band, jouent sur les avenues les plus passantes de la ville.

Au 2120 South Michigan Avenue, Chess Records, un des labels majeurs de l’histoire du blues, du rock’n’roll et de la soul, propose des visites guidées. C’était le studio des plus grands bluesmen, à savoir Chuck Berry, Muddy Waters, Howlin’ Wolf ou encore Bo Diddley. Le bâtiment abrite désormais la Willie Dixon’s Blues Heaven Foundation, en hommage au compositeur Willie Dixon qui a écrit la plupart de ses chansons à Chicago.
"Sweet home Chicago"
Une fois la nuit tombée, vous pouvez vous rendre dans un bar consacré à une autre légende du blues, le Buddy Guy’s Legends Bar (747 S. Wabash Ave). Il faut venir très tôt en soirée pour espérer avoir une table en face de la scène. Des photos de Buddy Guy sont accrochées un peu partout, ainsi que les guitares de Keith Richards, Bonnie Raitt, Eric Clapton ou encore Carlos Santana. L’endroit manque un poil d’authenticité.

Plus confidentiel, le Blue Chicago (536 N Clark) programme des joueurs locaux. L’une des dernières adresses authentiques de la ville.

En route vers le sud, vous pouvez faire escale à Saint-Louis pour boire un verre au Blueberry Hill, bar où le bluesman Chuck Berry se produit encore une fois par mois. Au passage, admirez la Gateway Arch (« Arche passerelle »), culminant à 192 m : c’est la plus haute arche du monde !

Routard

08/02/22

SUR LA ROUTE DU BLUES - 1 600 km sur les traces des géants du blues

Parmi les « routes mythiques » aux États-Unis, on ne présente plus la 66. Il en est une autre tout aussi légendaire, mais plus secrète : la route du blues, une musique née à la fin du 19e siècle, dans les plantations de coton du sud des États-Unis. C’est à travers elle que la voix des Afro-américains se fait entendre.

Les quelques notes de blues racontent les souffrances des esclaves puis l’humiliation de la ségrégation raciale. Avec le gospel, le blues est aussi la première musique à chanter le quotidien de la vie : une rupture, une rencontre amoureuse, un deuil.
"Rollin' stone"
BB King, Muddy Waters, Johnny Cash, Buddy Guy, Howlin’ Wolf et bien d’autres… Tous ces grands bluesmen ont influencé des artistes à la renommée mondiale comme Elvis Presley. Leur musique a rayonné bien au-delà du blues, se mêlant au jazz et au rock. Comment se seraient appelés les Rolling Stones s’ils n’avaient jamais écouté (et adoré) la chanson « Rollin’ Stone » de Muddy Waters ?

Parcourir la route du blues, ce n’est pas seulement effectuer un pèlerinage musical du nord au sud des États-Unis. C’est aussi faire un voyage dans le temps, au fil des 1 600 km séparant Chicago de la Nouvelle-Orléans. Plus l’on descend le fleuve du Mississippi et plus l’on remonte à l’époque de l’Amérique ségrégationniste. En route !

Routard

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