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26/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Django Reinhardt & Stéphane Grappelli - J'attendrai (1939)


Lancé par le guitariste français Django Reinhardt, le jazz gitan est un mélange inattendu de swing américain des annés 30, de "musette" française, et de musique d'Europe de l'Est.

Appelé aussi "jazz Manouche", ce style enjôlant se caractérise par des cadences vives et des rythmes entraînants.

Les instruments principaux sont les guitares à cordes en nylon (souvent 6 guitaristes ou plus), et occasionnellement des violons. Les solos passent d'un joueur à l'autre pendant que les autres guitares assurent le rythme.

Originairement nostalgique et sans envergure, le jazz gitan est devenu un style apprécié dans le monde entier (voir le site du guitariste Biréli Lagrène).

Jazz-Styles

20/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Art Tatum - Swing (2 of 2)

 

Art Tatum - Art's blues

Parlons musiciens

Benny Goodman, clarinettiste virtuose, est sacré « roi du Swing » en 1938. Son orchestre « mixte » (il est le premier à avoir engagé des musiciens de couleur) bénéficie des arrangements de Fletcher Henderson et séduit tous les publics.

L'orchestre de Count Basie compte dans ses rangs le saxophoniste Lester Young et la chanteuse Billie Holiday

Duke Ellington : pianiste, compositeur et chef d'orchestre, son projet est de raconter en musique l'histoire des Noirs américains ("a tone parallel to the american Negro").
Le Duke Ellington Orchestra fut le premier Jazz Workshop (avant MINGUS, avant l'Art Ensemble of Chicago), le premier atelier musical du jazz.

Louis Armstrong, trompetiste et chanteur, grandit dans la rue apprend à jouer du clairon en maison de redressement. A sa sortie, le cornettiste Joseph Oliver le fait venir à Chicago pour l'intégrer à son orchestre.
Son mariage en 1927 avec la pianiste Lil Hardin marque sa carrière: elle le fait quitter "King" Oliver pour devenir le premier grand soliste de jazz. Lil Hardin l'aidera ensuite à fonder le célèbrissime "Hot Five", dont elle sera pianiste.

Coleman Hawkins : saxophoniste ténor dont l'interprétation du standard Body and Soul, en 1939, reste un modèle du genre d'improvisation jazz.

Cab Calloway était chanteur, danseur et animateur. Son Cab's big band à fait les beaux jours de Cotton Club avec des tubes comme "Minnie the Moocher".

le guitariste Django Reinhardt et le violoniste Stéphane Grappelli fondent le Quintette du Hot Club de France (leur composition Nuages a marqué le swing français). Voir le film "Accords et Désaccords" de Woody Allen.

Art Tatum : quoique borgne (non loin de la cécité totale), le pianiste aquiert très tôt une technique professionnelle. Ses improvisations et ses interprétations de chansons populaires sont à couper le souffle, entrecoupées de simples notes tout à fait saisissantes et d'accords inattendus. Il a créé un style de musique solo unique en son genre.

Ella Fitzgerald cartonne au Savoy et sa carrière culmine jusqu'aux années 60 sous le label Verve (Ella in Berlin1960). Elle enregistre tous les standards de la musique américaine dans les fameux Song Books et restera la plus grande scateuse. Elle a le don d'apporter aux paroles les plus banales « ce tout petit supplément d'âme » qui les transforment en hits ("Mack The Knife"). Sa production ne se confine pas au Swing, elle excelle aussi dans les style Be Bop et jazz Samba) et flamboyante ("On The Sunny Side of The Street" ).

Billie Holliday (Lady Day) s'oppose à la flamboyante Ella Fitzgerald par son destin tragique (misère, drogue et viol). Elle n'en reflète pas moins la quintescence du Blues avec sa voix usée et blessée par les excès ("Lady in Satin").

Remarques :

il ne faut pas confondre le "Swing" - style de jazz, et le "swing" - pulsation rythmique propre au jazz.

on appelle "Middle Jazz" tous les styles de jazz apparentés au Swing et à la mode entre les années 20 et 40 (après l'ère Nouvelle-Orléans et avant l'ère Be-Bop). Aujourd'hui encore, le Middle Jazz conserve de nombreux fidèles.

Jazz-Styles

13/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Jimmie Lunceford - Swing (Part 1 of 2)


Jimmie Lunceford - Blues in the night

Le Swing est un jazz enjoué, sur lequel on danse, d'où sa popularité dans les années 1935-45 et encore aujourd'hui.

Pendant cette ère classique, les groupes étaient essentiellement des big bands de musiciens blancs.
L'apogée du Swing a duré jusqu'en 1941. La Seconde Guerre mondiale, avec la mobilisation des hommes, eut raison des principaux big bands.

Parlons technique

Après la polyphonie du style Nouvelle-Orléans, le Swing rend au soliste sa place prépondérante, et l'orchestre reprend une forme plus classique :
des sections instrumentales bien définies (trompettes, trombones, anches, rythmique), jouent une musique écrite pour encadrer les interventions du soliste : la notion d'arrangement est née.
Par ailleurs les rythmes à deux temps sont remplacés par des mesures à quatre temps.


Parlons culture : le club de jazz est à la mode

Outre l'essor de nouveaux médias (radios, disques), le Swing est popularisé par le fleurissement des ballrooms (salles de bal) et des Clubs de Jazz.
Deux grands clubs de New York ont marqué l'ère du Swing : le Cotton Club et le Savoy Ballroom. Ils accueillaient les big bands de Duke Ellington (Take The A Train, Perdido, Solitude, Caravan), Count Basie (pianiste virtuose, Billie Holiday chante dans son groupe), Cab Calloway (chanteur, danseur et animateur) ou Benny Goodman (clarinettiste virtuose, surnommé "The King of Swing"), Ella Fitzgerald, etc.

Le Swing permet à l'Amérique de se changer les idées dans un climat de crise économique consécutive au krach boursier de 1929.

En 1928, l'orchestre de Duke Ellington fait les beaux soirs du Cotton Club avec la revue The Blackberries of 1930. Il est remplacé par l'orchestre Cab Calloway (chanteur, danseur et animateur), auquel succède un orchestre « pour danseurs seulement », celui de Jimmy Lunceford. Au Savoy, baptisé home of happy feet (soit la « maison des pieds joyeux »), se déroulent de mémorables joutes musicales, à l'instar de celle opposant l'orchestre du batteur Chick Webb (Ella Fitzgerald y fait des débuts prometteurs en 1935) à celui de Benny Goodman. S'y produisent aussi les grandes formations des pianistes Earl Hines et Count Basie.

Jazz-Styles

08/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Bennie Moten - Kansas City

Bennie Moten

Pendant les périodes de crise et de prohibition (années 1920-1930), Kansas City fut à la pointe du modernisme en matière de jazz.

Caractérisé par son âme, son style blusey et ses solos énergiques, le modèle de de Kansas City fut lancé par le pianiste Bennie Moten, fut le point de départ de Count Basie (pianiste, organiste et chef d'orchestre) et de "Bird" (surnom de Charlie Parker, saxophoniste).

Remarque : Le style Kansas City est l'une des premières formes du Swing.

Jazz-Styles

05/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Bud Freeman - Chicago

Bud Freeman
Chicago, ville de prédilection pour beaucoup de jeunes joueurs à la fin des années vingt, est aussi associée à l'appropriation par les musiciens blancs du style Nouvelle Orléans.

Les "Chicagoans" sont pour la plupart issus de familles aisées et de formations classiques.

Ceci se ressent dans le style chicagoan dont les arrangements harmonieux et le bon niveau technique (Benny Goodman, Bix Beiderbecke, Eddie Condon, Mezz Mezzrow, Pee Wee Russell, Bud Freeman, ou Gene Krupa) ont transfiguré la musique improvisée de l'époque.

Et pourtant, le jazz sort à peine de l'enfance...

Jazz-Styles

04/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Louis Armstrong - Hot Jazz

Louis Armstrong - "Potato head blues"

En 1925 Louis Armstrong enregistre pour la première fois sous son véritable nom, avec son groupe "Hot Five".

Les enregistrements de Louis Armstrong à la tête de son "Hot Five", puis du "Hot Seven", sont considérés comme les classiques absolus de jazz et dévoilent les puissances créatrices d'Armstrong. Ces groupes n'ont jamais joué en public, mais ont continué d'enregistrer jusqu'en 1928.

La musique était caractérisée par des solos improvisés à partir d'un structure mélodique de base, qui montaient graduellement en puissance, jusqu'à un véritable "climax" musical. La section rythmique (tambours, basse, banjo ou guitare) soutenait ce crescendo, souvent sur un tempo de marche.

A la suite de Louis Armstrong, aidés par les progrès des techniques d'enregistrement, orchestres et grandes formations musicales se sont approprié ce son "Hot" et l'ont rendu populaire dans tous les États-Unis.

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01/07/22

GRANDS NOMS DU JAZZ - Sidney Bechet - New Orleans

"On the sunny side of the street"

Le style Nouvelle-Orléans, ou "Classic Jazz" a commencé avec des groupes de cuivres qui animaient les soirées dansantes à la fin du 19ème siècle. Beaucoup d'instruments avaient été récupérés de la guerre de Sécession (cornet, clarinette, saxophone, trombone, tuba, banjo, basse, guitare, tambours, et quelquefois piano).

Les arrangements musicaux variaient énormément d'une interprétation à l'autre et des solos improvisés venaient enrichir la mélodie. Cette toute nouvelle musique introduisait les syncopes ragtime dans des mélodies populaires, hymnes, marches, chansons de travail, etc.

Quels instruments?

Le cornet (ou la trompette) assurait le thème principal, soutenu par la clarinette qui apportait des ornements mélodiques en se promenant du grave à l'aigu.
Trombone, tuba et contrebasse assuraient les lignes de basse, tandis que la section rythmique revenait au banjo (ou guitare), à la batterine et parfois au piano.

Dixieland

On confond parfois les styles "Nouvelle-Orléans" et "Dixieland" : le mot "Dixieland" désigne plus spécifiquement le jazz joué par les musiciens blancs (la première musique gravée sur cire est celle de l'Original Dixieland Jazz Band, en 1917 à Chicago).

En 1901, le cornettiste Joseph Oliver est sacré "roi du jazz" et prend le surnom de "King Oliver". Dès 1923, ses enregistrements tranchent avec la polyphonie primitive des premiers pionniers (parmi les musiciens de son groupe : le cornettiste Louis Armstrong et sa future épouse, la pianiste Lil' Hardin).

La fermeture de Storyville, quartier "chaud" de La Nouvelle-Orléans, en novembre 1917, provoque le chômage de nombreux musiciens qui rejoignent les grandes vedettes déjà installées à Chicago : le pianiste Jelly Roll Morton, le clarinettiste Sidney Bechet — qui se produit pour la première fois en Europe en 1919 avec le Southern Syncopated Orchestra — et les trompettistes King Oliver et Louis Armstrong.

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