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29/09/24

MUSIC - Waine Shorter - Birdland

"Birdland"

« Birdland » est une composition instrumentale de jazz du claviériste Joe Zawinul qui a fait ses débuts sur l’album Heavy Weather de Weather Report en 1977. Pièce de jazz-fusion, elle a connu un succès commercial inhabituel et est devenue un standard du jazz, entrant dans le répertoire de nombreux groupes et groupes, dont Buddy Rich, le big band de Maynard Ferguson, et The Manhattan Transfer, qui a enregistré une version vocale de la chanson avec des paroles de Jon Hendricks. Une version uptempo (avec une légère introduction au rap) apparaît sur l’album Back on the Block de Quincy Jones en 1989, avec les voix de Kool Moe Dee, Big Daddy Kane, Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan. La version originale est facilement reconnaissable à une intro harmonique artificielle jouée par le bassiste Jaco Pastorius. 


« Birdland » a été nommé d’après le club de jazz new-yorkais Birdland sur la 52e rue, qui à son tour a été nommé d’après le saxophoniste de jazz Charlie Parker, surnommé « Bird ». La chanson est un hommage à Parker et au club que Zawinul fréquentait en tant que jeune musicien (et où il a rencontré sa future femme).

26/09/24

A LA RENCONTRE DE : Max Roach

"Mr. Hi hat"
Né le 10 janvier 1924, Max Roach passe son enfance à Brooklyn. Sa mère est chanteuse de gospel, et il ne tarde pas à jouer de la batterie (après avoir essayé le bugle) dans plusieurs groupes de gospel. En 1941, tout juste diplômé de la « Boys High School » il fait un court passage dans l’orchestre de Duke Ellington. Il commence alors à fréquenter les clubs de la 52ième rue. Lui et Kenny Clarke, révolutionnent le tempo à 4 temps en faisant à présent le « chabada » sur la grande cymbale ride (pendant la période swing des années 30, celui-ci se faisait sur les cymbales charleston). Max fut l’un des premiers batteurs à marquer les accents sur la grosse caisse pour souligner la mélodie, faisant sortir d’un coup son instrument du simple rôle d’accompagnateur…

Il fut le batteur attitré de la plupart des sessions bebop avec Dizzy, Parker, Monk, Miles… En juin 1956, un terrible accident de voiture fit perdre la vie à deux des membres de son quintet : Clifford Brown et Richie Powell (le frère de Bud). Max en fut très affecté. Pendant les années 60, très investit dans la cause afro-américaine, il est « boudé » par l’industrie du disque, mais il enregistre en 1962 avec Charlie Mingus et Duke Ellington, un album iconique « Money Jungle ». Max finira sa vie en étant professeur à l’université du Massachusetts.

DocteurJazz

23/09/24

A LA RENCONTRE DE : Thelonious Monk

"Blue Monk"

Né le 10 octobre 1917 en Caroline du nord, Thelonious Monk est le pianiste et compositeur le plus emblématique de la période Bebop. Ses deux parents sont pianistes, et la famille s’installe à New York lorsqu’il est âgé de 4 ans. Après avoir débuté au violon puis à la trompette, il étudie le piano classique et remporte même plusieurs concours amateurs.

Réformé de l’armée pour des motifs psychiatriques, il fonde son premier orchestre en 1937. Il devient le pianiste attitré du Minton’s Playhouse, où se déroulera la révolution du Bebop. Il y joue en compagnie de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Bud Powel (autre grand pianiste Bop) et tant d’autres.

Malgré le fait que cette jeune génération, à laquelle il appartient à l’époque, ait un profond respect pour les anciens, Monk dira : « Il faut créer quelque chose qu’ils ne puissent pas jouer … » Sous-entendu : les musiciens de jazz Swing, avec lesquels la rupture est alors totale.

Le jeu très particulier de Monk, et son approche singulière de l’harmonie, influenceront fortement la musique Bop. Même si sa carrière a du mal à décoller et malgré le fait qu’il soit un pianiste souvent décrié, Monk reste un génie du piano jazz et de la composition.

Il aura souvent des problèmes de drogue, qui lui vaudront par 2 fois la suppression de sa carte de travail. A partir de 1972 et jusqu’à son décès en 1982, il jouera moins. Son dernier album en tant que leader est enregistré en 1968 avec le Big Band d’Oliver Nelson : c’est un pur chef d’œuvre…

DocteurJazz

15/09/24

JAZZ NEWS - Pat Metheny : son album “MoonDial” fait sensation


C’est officiel : le guitariste américain Pat Metheny est enfin de retour avec un album solo, intitulé “MoonDial”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’une franche réussite.

Ce n’est plus un secret pour personne : Pat Metheny est l’un des plus grands guitaristes de l’histoire du jazz. Il vient d’ailleurs de sortir un nouvel album, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. En effet, ce nouveau disque, intitulé “MoonDial”, est sorti par le biais du label de l’artiste. De plus, il met en avant un instrument de musique acoustique, unique en son genre : la guitare baryton à cordes en nylon. Cette dernière offre une sonorité bien particulière, qui va jusqu’à captiver l’âme de celui qui l’écoute. Effectivement, la guitare baryton est accordée une quarte en-dessous, par rapport à une guitare traditionnelle. En outre, les deux cordes du milieu sont accordées une octave plus haut. Ainsi, l’artiste peut exécuter des accords impossibles à créer sur d’autres instruments. Mais cette guitare est un instrument expérimental. Il a été produit par la célèbre luthière, Linda Manzer. Toutefois, Pat Metheny n’en est pas à son premier coup d’essai, puisqu’il est question de son 55e album. D’autant plus que sa carrière est particulièrement impressionnante. Le musicien a notamment remporté 20 Grammy Awards, pour 39 nominations, ainsi que de nombreuses autres distinctions. Malgré son statut de grande star du jazz, Pat Metheny a souvent besoin de se reconnecter avec son art, mais aussi de renouer avec l’inspiration. Il est vrai que chacun de ses albums explore un nouveau monde sonore. “MoonDial” ne fait donc pas exception à la règle.

JazzRadio

14/09/24

A LA RENCONTRE DE : Charlie Parker

"Now's the time"
Né le 29 août 1920 à Kansas City, Charlie Parker (surnommé « Bird » en raison de son goût immodéré pour le poulet, et de son jeu « agité » comme le vol d’un oiseau) est sans doute le musicien le plus emblématique du style Bebop. Au début des années 40, avec Dizzy Gillespie, il jette les bases du jazz moderne.

Dès l’âge de 11 ans, il étudie le saxo en autodidacte, aidé par Buster Smith. Il obtiendra son premier engagement de professionnel dans l’orchestre de Jay Mc Shann en 1937.

En 1939 il s’installe à New York et y rencontre toute la jeune garde du jazz, avec laquelle il va créer ce nouveau style, basé sur des rythmes plus complexes, une harmonisation plus riche et tendue. Charlie Parker se produira en France en 1949, à la salle Pleyel notamment. Cette même année, il enregistrera avec un ensemble à cordes. Cet enregistrement lui apportera la consécration et la reconnaissance du grand public. Il décèdera très jeune, à l’âge de 34 ans, des suites d’une consommation démesurée de drogue…

DocteurJazz

13/09/24

A LA RENCONTRE DE : Clifford Brown

"Daahoud"
Né le 30 octobre 1930 à Wilmington dans le Delaware, Clifford Brown était un trompettiste original et novateur. Personnage très discret, il a pourtant joué avec les plus grands musiciens des styles Bebop et Hard bop des années 1940 et 1950, comme les trompettistes Miles Davis et Dizzy Gillespie ou le saxophoniste Charlie Parker… 


Il sera engagé dans l’orchestre des « Jazz messengers » d’Art Blakey. Son jeu à la fois lyrique et virtuose, influencera beaucoup de trompettistes, comme Freddy Hubbard, Lee Morgan ou même Wynton Marsalis. Il sera victime d’un accident de voiture à l’âge de 26 ans…

DocteurJazz

09/09/24

A LA RENCONTRE DE : Shelly Manne



Né le 11 juin 1920 à New-York, Shelly Manne étudie le saxophone avant de se fixer sur la batterie. Il commence sa carrière comme batteur de Big Band (Benny Goodman, Woody Herman, Stan Kenton). En 1952, il s’installe en Californie, et commence à jouer avec toutes les stars de la côte ouest (Art Pepper, Jimmy Giuffre…). 


Le premier album sous son nom en 1953 « The West Coast Sound » va faire date et devenir une référence de ce style. Parmi ses collaborations importantes, on peut citer les « Poll Winners » avec Ray Brown et Barney Kessel, ou le « Shelly Manne & His Men » avec André Prévin (piano) et Leroy Vinnegar (basse).


Shelly Manne sera également un musicien de studio très apprécié. Il travaille pour le cinéma et la TV et composera même la musique de la série « Daktari ».

DocteurJazz

08/09/24

JAZZ NEWS - Ulysses Owens Jr. - Un challenge audacieux

Ulysses Owens Jr. adore relever les défis. Et quoi de mieux qu'une vidéo sur YouTube pour pouvoir montrer tout l'étendue de son talent ? La chaîne “Musora” qui compte actuellement plus d'un million d'abonnés, a donné le défi au batteur et compositeur américain de refaire le son mythique de Nirvana "Heart-Shaped Box" avec son groupe “Generation Y”. La particularité ? Aucun membre du groupe (excepté le bassiste) n'avait entendu le morceau. C'est donc tout en improvisation qu'ils se décident de performer le son mythique du groupe de Kurt Cobain. Et tout ce qu'on peut dire, c'est que c'est une mission réussie.

Une reprise gérée d'une main de maître


L'objectif de ce challenge était de transformer un son rock en jazz, et en ayant la liberté totale sur les aspects comme le tempo ou les accords. Après quelques essais, le groupe a réussi à se combiner pour pouvoir réussir sa mission : reprendre ce classique de l'album “In Utero” en ajoutant leur identité artistique.

Ce n'est pas la première fois que le compositeur de 41 ans se met à cet exercice. En effet, sur la chaîne YouTube "Drumeo" il y a tout juste 9 mois, il s'était mis au défi de jouer un second titre de Nirvana, “In Bloom” sans l'avoir écouté. Et là encore, le résultat est bluffant ! En effet, on remarque que le batteur fait à l'identique le riff de Dave Grohl (Nirvana). Une improvisation totalement époustouflante qui prouve que même au pied du mur, Ulysses Owens Jr. arrivera toujours à nous surprendre !

JazzRadio

07/09/24

A LA RENCONTRE DE : Red Callender

"Speak low"
Né en Virginie le 6 mars 1918, George Sylvester « Red » Callender étudie le cor, la trompette, le tuba, puis la contrebasse qui deviendra (avec le tuba), son instrument de prédilection. Sa carrière commence en 1933, il débute avec des « stars » du jazz comme Louis Armstrong, Nat King Cole, Lester Young, Erroll Garner… 


A la fin des années 1940, il crée son propre orchestre. Il va être le bassiste attitré de nombreux studios d’enregistrement sur la côte ouest, son style versatile étant très apprécié. Il sera également acteur dans de nombreux films au cinéma ou à la télévision.

DocteurJazz

06/09/24

A LA RENCONTRE DE : Bill Evans

"Autumn leaves"

Né le 16 août 1929 dans le New Jersey, Bill Evans étudie le piano, le violon et la flûte. Il s’intéresse rapidement au jazz en écoutant des pianistes comme Bud Powel, Lennie Tristano ou Nat King Cole. Il passera 3 ans comme flûtiste à l’armée… Au début des années 1950, il sera remarqué par le compositeur George Russell. 

Il enregistre en 1956 avec son propre trio, et dévoile sa technique d’harmonisation novatrice. Il va ensuite intégrer de nombreux orchestres en tant que « Sideman », dont celui de Miles Davis pour le célèbre album « Kind of blue ».

C’est en 1959 qu’il fonde son fameux trio avec Scott LaFaro (à la contrebasse) et Paul Motian (à la batterie), avec un principe novateur qui consiste à dialoguer à 3 et non plus à se faire simplement accompagner par la basse et la batterie. On appelle ce système l’» Interplay ».

Fortement influencé par sa culture classique (Debussy, Ravel…), Bill Evans a révolutionné le jeu du trio et du piano jazz et a influencé nombre de pianistes qui l’ont suivi. Il sera victime de sa consommation excessive de drogues et décèdera en 1980 à 51 ans.

DocteurJazz

05/09/24

A LA RENCONTRE DE : Paul Desmond

"A taste of honey"

Paul Desmond (Paul Emil Breitenfeld de son vrai nom) est né le 25 novembre 1924 à San Francisco. Il étudie d’abord la clarinette, avant d’adopter le saxophone alto en 1950. Il rencontre en 1944 à l’armée, le pianiste Dave Brubeck, avec lequel il va former un octet.



En 1951, ils créeront le « Dave Brubeck Quartet » qui remportera un très vif succès avec des compositions qui feront le tour du monde, comme le célèbre « Take Five ». Le quartet sera dissous en 1967. En marge, Paul Desmond travaille également avec beaucoup de musiciens de la West Coast et fonde son propre quartet avec le guitariste Jim Hall. Il décède prématurément à 52 ans d’un cancer du poumon.

Son jeu de saxophone très original à l’époque, à l’instar de celui de Lee Konitz, se démarque de celui de Charlie Parker par une sonorité très douce, où le vibrato est pratiquement absent.

DocteurJazz

04/09/24

JAZZ NEWS - La nouvelle icône du jazz Samara Joy nous présente son "Portrait"


La musique dans la peau

Difficile de rester insensible au talent brut de Samara Joy. Âgée de seulement 24 ans, celle que l'on compare souvent à des grandes divas du jazz comme Nina Simone ou Ella Fitzgerald a déjà tout d'une grande. Née dans le Bronx à New-York en 1999, la jeune fille se passionne très vite pour la musique, bercée par les voix gospels de ses grands-parents, fondateurs du groupe The Savettes à Philadelphie.

Une prédisposition qui se confirme quand, à peine étudiante, elle décroche le prix de Meilleure Vocaliste et une bourse Ella Fitzgerald, qui l'amène à étudier le jazz à l'Université d'Etat de New York. Toujours à la recherche de nouveaux challenges, la jeune femme se prépare pour une compétiton très sélective, la Sarah Vaughan International Jazz Vocal, qu'elle remporte. Dans la foulée, elle en profite pour enregistrer son premier album, Samara Joy.

Un album intimiste et groovy

Lancée sur la voie du succès, l'interprète de Why I'm here enregistre son deuxième album, Linger Awile, qui lui vaudra deux Grammy Awards en 2023. Une récompense largement méritée pour la nouvelle voix du jazz contemporain, qui s'amuser à explorer son propre univers, en allant puiser dans son héritage familial et son amour du jazz pour offrir des compositions originales puissantes, comme des reprises réinventées.

« C’est un mélange de ce que j’ai appris jusqu’ici, une manière de rendre hommage à celles et ceux qui ont fait l’histoire, tout en livrant ma vision de ces morceaux » Samara Joy

Dans son nouvel album "Portrait", que la jeune femme a enregistré dans les studios Van Gelder où elle avait déjà signé son deuxième album, Samara Joy s'est entourée de sept musiciens, les Young Lions.

Pour patienter jusqu'à la sortie de l'album, Samara Joy a partagé sur Youtube un premier extrait, une chanson inédite intitulée "You Stepped Out Of A Dream".

Portrait, sortie officielle le 11 octobre.

JazzRadio

02/09/24

A LA RENCONTRE DE : Bob Brookmeyer - Misty

"Misty"
Né le 19 décembre 1929 à Kansas City, Bob Brookmeyer commence par jouer du piano au début des années 50 dans les big bands de Tex Beneke et Ray McKinley. Il se passionnera rapidement pour le trombone à piston. De 1954 à 1957 il collabore au quartet de Gerry Mulligan et joue avec le saxophoniste Jimmy Giuffre. 

En 1959 il enregistre un duo de piano avec Bill Evans. C’est alors, comme musicien de studio, qu’il s’intéresse à l’écriture et signe ses premiers arrangements. Il écrit de nombreux arrangements pour le « Thad Jones/ Mel Lewis Orchestra », dont il est le directeur musical.

Il fonde son propre big band en 1997 : le « New Art Orchestra », avec lequel il remportera de nombreux prix, et gravera quelques-unes de ses plus belles compositions. Il termine sa carrière comme enseignant à Boston, et il fonde même une école de musique en Hollande, qu’il dirigera pendant plusieurs années.

DocteurJazz

BELLES VOIX FEMININES DU JAZZ - Nina Simone - Little girl blue

"Little girl blue"