Apparu au début des années 40 à New York, le Bop est né du désir des noirs de récupérer le jazz des mains des blancs qui en faisaient une musique commerciale.
Ses pionniers furent le saxophoniste alto Charlie Parker, le trompettiste Dizzy Gillespie et le pianiste Thelonious Monk. Le style est toujours vivant aujourd'hui grâce à des artistes tels que Chick Corea, Keith Jarret ou Herbie Hancock.
Jusque-là, l'improvisation jazz dérivait de la ligne mélodique. Les solistes de Bebop se sont engagés dans l'improvisation en accords, oubliant souvent la mélodie après le premier chorus. Le soliste est libre d'explorer toutes les possibilités de l'improvisation tant qu'il respecte la structure des accords.
Caractéristiques du Bebop: tempo très rapide sur lequel peu de musiciens swing peuvent improviser ; formation souvent limitée à : batterie, contrebasse, piano, plus trompette ou saxo.
Le pianiste abandonne le jeu lourd et rythmique de la main gauche qui caractérisait le "stride" pour se concentrer sur la main droite.
Le batteur passe à un jeu beaucoup plus axé sur les cymbales et la caisse claire et n'appuie plus forcément chaque temps comme c'était le cas avant.
La batterie devient donc plus "mélodique" que rythmique.
Idem pour la contrebasse dont le rôle s'accentue et qui passe au rang de réel instrument capable d'improviser.
Enfin, le jeu des instruments à vent est plus syncopé.
Différant considérablement du Swing, le Bebop s'est éloigné de la musique à danser, devenant une forme artistique à part entière mais perdant de fait l'adhésion du grand public.
Ironiquement, le Bebop qui se voulait un retour aux origines du jazz, est le point de départ du jazz moderne.
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