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04/09/25

LEGENDES DU JAZZ - Nina Simone (1933 – 2003)

"Feeling good"

Eunice Kathleen Waymon, est devenue Nina SIMONE, un nom dont l’identité rendait hommage à son idole, Simone SIGNORET.

Née en Caroline du Nord, Nina Simone était une pianiste classique formée, chanteuse, compositrice et militante des droits civiques. Son talent musical s’est manifesté très tôt – elle a commencé à jouer du piano à l’âge de trois ans et aspirait à devenir concertiste classique. Après s’être vu refuser l’entrée au Curtis Institute of Music de Philadelphie (une décision qu’elle a toujours attribuée à la discrimination raciale), elle a commencé à se produire dans des clubs de jazz d’Atlantic City pour subvenir à ses besoins.

Son style musical unique fusionnait le jazz avec le blues, la folk, le R&B, le gospel et la musique classique. Sa voix profonde et distinctive et son interprétation intense ont fait d’elle une artiste incomparable. Des chansons comme “Mississippi Goddam”, écrite en réponse à l’assassinat de Medgar Evers et à l’attentat de l’église de Birmingham, et “Four Women” sont devenues des hymnes du mouvement des droits civiques.

Au-delà de son activisme politique, Simone était connue pour son tempérament volatil et ses performances imprévisibles. Plus tard diagnostiquée avec un trouble bipolaire, elle a quitté les États-Unis en 1970, vivant en Barbade, au Liberia, en Suisse, aux Pays-Bas et finalement en France. Malgré ses problèmes personnels, son héritage musical reste puissant, influençant des artistes de tous horizons, de Aretha Franklin à Kanye West. Son autobiographie “I Put a Spell on You” et le documentaire “What Happened, Miss Simone?” offrent un aperçu de sa vie complexe et fascinante.

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29/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Ornette Coleman (1930 – 2015)

"Dancing in your head"

Saxophoniste de jazz. Il sort le disque Free Jazz en 1960 qui a un énorme impact. Propose un jazz axé sur l’improvisation, la libération des conventions établies, grande liberté de rythme et de mélodie.

Critiqué car ses improvisations, notamment par Miles Davis, sont jugées chaotiques. Il rejetait la notion d’accord.

Né à Fort Worth, Texas, Coleman est l’un des innovateurs les plus radicaux de l’histoire du jazz. Son approche, qu’il appelait “harmolodique”, libère l’improvisation des structures harmoniques préétablies, permettant aux musiciens d’improviser librement tout en maintenant une cohérence collective.

Ses premiers albums pour Atlantic Records, notamment “The Shape of Jazz to Come” et “Change of the Century”, ont provoqué des réactions polarisées dans la communauté du jazz. Certains critiques et musiciens l’ont rejeté comme un charlatan qui ne maîtrisait pas son instrument, tandis que d’autres l’ont acclamé comme un visionnaire libérant le jazz de conventions devenues restrictives.

L’album “Free Jazz” (1960), qui a donné son nom à tout un mouvement, présente un double quatuor improvisé collectivement sans structure préétablie pendant près de 40 minutes – une approche révolutionnaire à l’époque. Tout au long de sa carrière, Coleman a continué d’explorer, incorporant des éléments de musique classique, de rock et de musiques du monde, comme dans sa composition symphonique “Skies of America” (1972) et ses collaborations avec le groupe Prime Time qui mêlaient jazz et funk.

En 2007, il reçoit le prix Pulitzer pour son album “Sound Grammar”, une reconnaissance tardive de son importance. Bien que controversé jusqu’à la fin, Coleman a élargi les possibilités expressives du jazz d’une manière que peu de musiciens ont égalée.

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27/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Bill Evans (1929 – 1980)

"Waltz for Debby"

Pianiste de jazz américain, Bill Evans a révolutionné l’approche harmonique du jazz et a développé un style lyrique et introspectif qui a influencé des générations de musiciens. Diplômé en composition classique, il apporte au jazz une sensibilité impressionniste inspirée de Debussy et Ravel.

Son passage dans le sextet de Miles Davis en 1958-59 marque un tournant dans sa carrière, contribuant à l’album “Kind of Blue” et laissant une empreinte indélébile sur cette œuvre majeure. Mais c’est avec son propre trio, notamment celui avec le bassiste Scott LaFaro et le batteur Paul Motian, qu’il développe pleinement sa conception du trio de jazz comme conversation à trois voix égales plutôt que comme soliste accompagné.

Les enregistrements au Village Vanguard en 1961, quelques jours avant la mort tragique de LaFaro dans un accident de voiture, représentent l’apogée de cette approche interactive. Des albums comme “Sunday at the Village Vanguard” et “Waltz for Debby” sont considérés comme des œuvres essentielles du jazz.

Evans a lutté toute sa vie contre l’addiction à l’héroïne puis à la cocaïne, ce qui a affecté sa santé et probablement contribué à sa mort prématurée à 51 ans. Malgré ces difficultés personnelles, il a maintenu un niveau artistique exceptionnel, créant une musique d’une beauté et d’une profondeur émotionnelle rares. Son influence s’étend bien au-delà du jazz, touchant la musique classique et pop.

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25/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Stan Getz (1927 – 1991)

"The girl from Ipanema"

Son travail avec les musiciens de bossa nova lui permet de connaître un grand succès. Il enregistre avec le guitariste et chanteur João Gilberto, le pianiste Antonio Carlos Jobim et la chanteuse Astrud Gilberto des compositions comme Desafinado et The Girl from Ipanema qui seront une immense réussite commerciale.

Son surnom était “The Sound” du fait des sonorités aériennes, amples de son jeu.

Né à Philadelphie dans une famille juive, Stan Getz développe un son au saxophone ténor d’une beauté exceptionnelle, influencé par Lester Young mais avec une qualité veloutée distinctive. Malgré son image publique de musicien “cool” due à son association avec le cool jazz et la bossa nova, sa vie personnelle était tumultueuse, marquée par des problèmes d’addiction à l’héroïne et à l’alcool.

Sa collaboration avec les musiciens brésiliens au début des années 1960 a donné naissance à l’album “Jazz Samba” avec le guitariste Charlie Byrd, qui a lancé la vague de bossa nova aux États-Unis. L’album “Getz/Gilberto” (1964) avec João Gilberto, qui contient “The Girl from Ipanema” chanté par Astrud Gilberto, a remporté le Grammy de l’album de l’année – un exploit rare pour un album de jazz.

Au-delà de la bossa nova, Getz était un jazzman accompli qui excellait dans de nombreux contextes, du bebop au jazz cool. Dans les années 1980, après avoir vaincu ses dépendances, il connaît une renaissance artistique avec des albums comme “Anniversary” et “Serenity”. Jusqu’à sa mort d’un cancer du foie en 1991, il a maintenu un niveau d’excellence remarquable, son ton distinctif immédiatement reconnaissable après seulement quelques notes.

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24/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Miles Davis (1926 – 1991)

"So what"

Trompettiste et improvisateur. Vient d’un milieu aisé. Kind of Blue (1959) est peut-être l’album de jazz le plus loué.

Célèbre en France depuis le film de Louis Malle où il improvise en une nuit la musique de son film Ascenseur pour l’échafaud.

S’intéresse au rock psychédélique incarné par Jimi Hendrix.

Figure emblématique du jazz, Miles Davis a été à l’avant-garde de presque tous les développements majeurs du genre pendant plus de quatre décennies. Né dans une famille de classe moyenne à Alton, Illinois, il étudie brièvement à la Juilliard School avant de rejoindre le quintette de Charlie Parker. Sa carrière peut être divisée en plusieurs périodes distinctes, chacune représentant une évolution significative dans le jazz.

Son album “Birth of the Cool” (1957) marque une rupture avec le bebop frénétique, introduisant un son plus doux et plus arrangé. “Kind of Blue” (1959), avec John Coltrane, Bill Evans et Cannonball Adderley, est l’album de jazz le plus vendu de tous les temps, introduisant l’improvisation modale qui libère les musiciens des contraintes harmoniques traditionnelles.

Avec son second grand quintette (Wayne Shorter, Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams), Davis pousse le jazz acoustique à ses limites avant de se tourner vers l’électrification. Des albums comme “In a Silent Way” et “Bitches Brew” inaugurent l’ère du jazz-fusion, incorporant des éléments de rock et de funk. Dans les années 1980, Davis continue d’évoluer, incorporant des influences pop contemporaines et utilisant des échantillonneurs et des synthétiseurs.

Connu pour son style de jeu économique et lyrique, son attitude distante et son sens aigu de la mode, Davis était une personnalité complexe qui a transformé le jazz non seulement musicalement mais aussi culturellement, élevant son statut d’art et défiant les stéréotypes raciaux.

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20/08/25

LEGENDES DU JAZZ - John Coltrane (1926 – 1967)

"A love supreme"

Saxophoniste de jazz. Un des inventeurs du free jazz, rejette les normes, valorise l’impro, révolutionne l’improvisation. Porté sur la recherche d’une innovation, créateur, nappes de son.

Expérience spirituelle l’aide à surmonter sa dépendance à l’héroïne et à l’alcool.

Cette spiritualité mène à plusieurs changements dans le style musical de Coltrane. Infusée d’influences indiennes, d’expérimentations modales et d’une curiosité pour le free-jazz, l’évolution du style de Coltrane divise les critiques et les publics ; il est hué lors d’un concert à Paris en 1960 et nommé musicien « d’Anti-Jazz » par le magazine de jazz Downbeat en 1961.

Né en Caroline du Nord, Coltrane a d’abord acquis une reconnaissance en jouant avec Miles Davis et Thelonious Monk avant de former son propre quatuor. Son album “Giant Steps” (1960) est une démonstration éblouissante de sa maîtrise technique et de son approche harmonique innovante, introduisant ce qu’on appelle maintenant les “Coltrane changes” – une série de substitutions d’accords qui créent un mouvement harmonique en tierces majeures.

Son chef-d’œuvre “A Love Supreme” (1965) représente la fusion parfaite de sa virtuosité technique et de sa quête spirituelle. Cette suite en quatre parties est une prière musicale, une expression de gratitude envers Dieu pour l’avoir aidé à surmonter sa dépendance et à trouver un nouveau sens à sa vie. Ses dernières œuvres comme “Ascension” et “Interstellar Space” poussent les limites du jazz vers des territoires plus expérimentaux et avant-gardistes.

Malgré sa mort prématurée d’un cancer du foie à 40 ans, l’influence de Coltrane sur le jazz et au-delà est incalculable. Son intensité émotionnelle, sa recherche spirituelle et son innovation technique continuent d’inspirer des générations de musiciens dans tous les genres.

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18/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Oscar Peterson (1925 – 2007)

"C - Jam blues"

Virtuose d’une version classique du jazz, très populaire. Critiqué par les puristes. Soliste parfaitement accompli, célèbre pour sa vitesse et sa dextérité remarquables. A gagné 8 Grammy Awards.

Artiste prolifique sur disque, il a, en général, enregistré chaque année, depuis les années 1950 jusqu’à sa mort, plusieurs albums. Il est apparu également sur plus de deux cents albums d’autres artistes, notamment Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Billie Holiday et Louis Armstrong qui l’ont surnommé « l’homme aux quatre mains ».

Né à Montréal, au Canada, Peterson est l’un des pianistes de jazz les plus techniquement accomplis de tous les temps, combinant la virtuosité de Art Tatum avec le swing de Nat King Cole et l’inventivité harmonique de Bud Powell. Ses trios, particulièrement celui avec le bassiste Ray Brown et le guitariste Herb Ellis, puis avec le batteur Ed Thigpen remplaçant Ellis, ont établi une norme d’excellence en matière d’interaction de groupe et de cohésion rythmique.

Peterson a enregistré plus de 200 albums et a joué des milliers de concerts dans le monde entier. Son album “Night Train” (1962) est considéré comme l’un de ses meilleurs travaux. En plus de sa carrière d’interprète, il a été un éducateur dévoué, fondant l’Advanced School of Contemporary Music à Toronto et enseignant à l’Université York.

Malgré un accident vasculaire cérébral en 1993 qui a affaibli son côté gauche, Peterson a continué à se produire et à enregistrer, adaptant son style pour compenser ses limitations physiques. Son héritage inclut non seulement ses enregistrements mais aussi ses compositions, dont “Hymn to Freedom”, qui est devenu un hymne du mouvement des droits civiques.

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16/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Charles Mingus (1922 – 1979)

"Goodbye pork pie hat"

Très grande influence sur le jazz des années 1950 et 1960 comme contrebassiste que pianiste et même compositeur.

Très impliqué dans la lutte contre le racisme. Organise un festival des rebelles en 1960.

Publie son autobiographie, Beneath the Underdog.

Contrebassiste virtuose, compositeur brillant et leader de groupe exigeant, Mingus a créé une musique qui combine la sophistication du jazz orchestral d’Ellington avec l’énergie du bebop et la liberté du free jazz émergent. Ses compositions comme “Goodbye Pork Pie Hat” (un hommage à Lester Young), “Better Git It in Your Soul” et “Fables of Faubus” (une protestation contre le gouverneur ségrégationniste de l’Arkansas) reflètent sa vaste gamme d’influences et sa conscience politique aiguë.

Mingus était connu pour son tempérament volcanique – il pouvait congédier des musiciens sur scène ou arrêter complètement un concert s’il estimait que le public n’était pas assez attentif. Ce perfectionnisme s’étendait à son approche de l’enregistrement, où il recherchait constamment le son et l’interprétation parfaits.

En 1971, il a été diagnostiqué avec la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Lou Gehrig), qui a progressivement limité sa capacité à jouer. Durant ses dernières années, il a continué à composer, dictant ses œuvres à des collaborateurs. Après sa mort, sa veuve Sue Mingus a préservé son héritage en supervisant plusieurs groupes répertoire jouant sa musique, dont les Mingus Big Band, Mingus Dynasty et Mingus Orchestra.

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14/08/25

LEGENDES DU JAZZ - Charlie Parker (1920 – 1955)

"All the thinks you are"

Saxophoniste alto. Plus grand improvisateur de l’histoire du jazz. Sa mère lui offre son premier saxophone à 11 ans. Parker, surnommé Yardbird ou Bird en raison de son goût immodéré pour le poulet. Clint Eastwood lui consacre un film en 1988.

Né à Kansas City, Kansas, Parker a révolutionné le jazz avec sa virtuosité technique, son sens harmonique avancé et sa créativité improvisatrice sans précédent. Avec Dizzy Gillespie, il a développé le bebop, rompant avec les conventions du swing pour créer une musique plus complexe et exigeante.

La contribution de Parker au langage du jazz est fondamentale : ses phrases rapides et asymétriques, ses substitutions d’accords innovantes et sa capacité à improviser sur des progressions harmoniques difficiles ont établi un nouveau standard pour tous les instrumentistes de jazz qui ont suivi. Ses enregistrements comme “Ko-Ko”, “Ornithology” et “Donna Lee” sont des chefs-d’œuvre d’improvisation.

Malheureusement, la vie de Parker a été marquée par une dépendance à l’héroïne qui a commencé dès son adolescence et a finalement contribué à sa mort prématurée à 34 ans. Le médecin légiste qui a examiné son corps a estimé son âge à 50-60 ans, tant l’abus de substances avait détérioré sa santé. Malgré sa courte vie, l’influence de Parker reste omniprésente dans le jazz moderne et au-delà.

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LEGENDES DU JAZZ - Nina Simone (1933 – 2003)

"Feeling good" Eunice Kathleen Waymon, est devenue Nina SIMONE, un nom dont l’identité rendait hommage à son idole, Simone SIGNORE...